Immobilier & Crédit, Investissement

Comment calculer la rentabilité d’un investissement locatif

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Sommaire

Investir dans l’immobilier locatif peut être une excellente manière de se constituer un complément de revenus et de bâtir un patrimoine. Mais pour que cet investissement soit réellement intéressant, il faut savoir calculer la rentabilité réelle. Dans cet article, nous verrons comment mesurer la rentabilité, et surtout comment l’optimiser pour tirer le meilleur de votre projet.

Comprendre les notions clés de la rentabilité immobilière

Rentabilité brute vs rentabilité nette : différences essentielles

La rentabilité brute est le point de départ du calcul. Elle mesure le rendement d’un bien sans tenir compte des charges, taxes, vacances locatives ou frais de gestion. C’est un indicateur simple pour comparer plusieurs biens entre eux avant d’aller plus loin. Sa formule classique est :

La rentabilité brute est le point de départ du calcul. Elle mesure le rendement d’un bien sans tenir compte des charges, taxes, vacances locatives ou frais de gestion. C’est un indicateur simple pour comparer plusieurs biens entre eux avant d’aller plus loin. Sa formule classique est :

Rentabilité brute = (Loyer annuel brut / Coût d’acquisition total) × 100

Avec le loyer annuel brut = loyer mensuel × 12, et le coût d’acquisition total qui inclut le prix d’achat + frais de notaire + frais d’agence + éventuels travaux.

Exemple : un appartement acheté pour 150 000 € (frais inclus) rapportant 700 €/mois → loyer annuel 8 400 €.
Rentabilité brute = (8 400 / 150 000) × 100 = 5,6 %.

Mais cette valeur est très optimiste : elle ne tient pas compte des coûts qu’un propriétaire devra supporter.

La rentabilité nette corrige ce défaut en retranchant les charges supportées par le propriétaire. On enlève les frais de copropriété non récupérables, la taxe foncière, les assurances, frais de gestion, entretien, etc. Sa formule est :

Rentabilité nette = [(Loyer annuel brut – Charges totales) / Coût d’acquisition total] × 100

Exemple : si les charges s’élèvent à 2 000 € annuels, dans l’exemple ci-dessus :
(8 400 – 2 000) / 150 000 = 6 400 / 150 000 = 0,0427 → soit 4,27 %.

Cette rentabilité est plus réaliste — mais elle ne prend toujours pas en compte la fiscalité.

Le rôle des charges et des impôts dans le calcul

Les charges sont souvent sous-estimées par les investisseurs débutants. Pourtant, elles peuvent considérablement réduire la rentabilité d’un bien. Il peut s’agir de :

  • la taxe foncière, parfois très élevée selon la commune,
  • les charges de copropriété, surtout dans les grandes résidences,
  • les frais de gestion locative si vous passez par une agence,
  • les assurances, notamment la garantie loyers impayés,
  • les petites réparations, l’entretien courant ou les imprévus,
  • les périodes de vacance locative pendant lesquelles le logement n’est pas loué.

Et bien sûr, il faut intégrer la fiscalité applicable à vos revenus locatifs. Selon le régime choisi (micro-foncier, réel, LMNP…), votre niveau d’imposition peut fortement varier.

C’est pourquoi il est essentiel de prendre en compte toutes ces données dès le départ, pour éviter de tomber dans le piège d’un investissement apparemment rentable, mais en réalité peu performant.

Méthodes et formules pour calculer la rentabilité d'un investissement locatif

Calcul de la rentabilité brute : formule et exemples

La rentabilité brute est une formule simple qui donne un aperçu rapide :

Loyer annuel ÷ Prix d’achat total × 100

Elle est utile pour filtrer les biens lors de la recherche, mais elle ne suffit pas à elle seule à juger un bon investissement.

Un bien peut afficher une rentabilité brute élevée (par exemple 8 %), mais une rentabilité nette beaucoup plus faible une fois toutes les charges prises en compte.

Calcul de la rentabilité nette : étapes détaillées

La rentabilité nette est l’étape suivante. Elle vous indique ce que vous gagnez réellement, après avoir payé toutes les dépenses liées à votre bien (hors impôts).

C’est cette rentabilité qui vous permet de savoir si votre projet est équilibré, ou s’il risque de devenir un fardeau financier.

À noter : si vous financez votre achat à crédit, vous pouvez aussi intégrer vos mensualités dans votre analyse de rentabilité. C’est ce qu’on appelle parfois le cash-flow, autrement dit : est-ce que le loyer couvre les remboursements et les charges, ou devez-vous ajouter de l’argent tous les mois ?

Autres indicateurs complémentaires : cash-flow, taux de rendement interne (TRI)

Au-delà des taux de rentabilité, il existe d’autres indicateurs utiles :

  • Le cash-flow (ou flux de trésorerie) vous permet de savoir si votre investissement vous coûte de l’argent tous les mois, ou s’il vous en rapporte immédiatement.
  • Le TRI (Taux de Rendement Interne) est plus complexe, mais très utile pour évaluer la performance d’un projet sur le long terme. Il prend en compte l’évolution de la valeur du bien, les revenus, les reventes, les charges… C’est un bon outil pour comparer différents scénarios.
  • Le rendement sur fonds propres est un autre critère intéressant, notamment si vous financez une partie de l’achat avec un emprunt : il mesure le retour sur votre apport personnel.

Pas besoin de tous les maîtriser au départ, mais il est utile de les connaître pour affiner votre analyse avec l’expérience.

Conseils pratiques pour optimiser la rentabilité de votre investissement locatif

Choisir le bon emplacement et le type de bien

La localisation est la clé. Un bien situé dans un quartier dynamique, proche des transports, des commerces, des écoles ou des universités, aura plus de facilité à se louer, avec moins de vacance locative.

Certaines villes offrent des rentabilités plus élevées (souvent en province), mais parfois avec un risque plus grand (vacance, mauvais payeurs…). D’autres, plus « sûres », comme Paris ou Lyon, offrent des rendements plus faibles mais plus stables.

Le type de bien compte aussi : les studios ou T2 se louent facilement et ont souvent une meilleure rentabilité que les grands logements. Mais ils peuvent nécessiter une gestion plus active (turn-over, travaux fréquents…).

Gérer les charges et réduire la vacance locative

Un bon investisseur est aussi un bon gestionnaire.

Voici quelques leviers pour améliorer votre rentabilité :

  • Évitez les charges de copropriété excessives (préférez les petits immeubles sans ascenseur ou piscine, par exemple).
  • Optez pour un bien en bon état pour limiter les dépenses de rénovation.
  • Si vous le pouvez, gérez vous-même votre bien (vous économiserez 6 à 10 % de frais d’agence).
  • Soignez la relation avec vos locataires : un locataire satisfait reste plus longtemps.
  • Anticipez les périodes de vacance : commencez à chercher un locataire avant que l’actuel ne parte.

 

Utiliser les dispositifs fiscaux pour améliorer la rentabilité

La fiscalité peut booster la rentabilité de votre investissement, si vous choisissez le bon régime. Par exemple :

Le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) permet souvent de réduire fortement, voire d’annuler votre imposition, grâce à l’amortissement du bien.

Le régime réel permet de déduire les charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt…), ce qui peut être plus avantageux que le régime « micro-foncier ».

Les dispositifs de défiscalisation (Pinel, Denormandie, Malraux…) peuvent offrir des réductions d’impôts, en échange de certains engagements (durée de location, plafonds de loyers, zones géographiques…).

Un bon choix fiscal peut faire toute la différence entre une rentabilité moyenne et une excellente performance.

FAQ sur la défiscalisation

Qu’est-ce que la rentabilité brute d’un investissement locatif ?

C’est le ratio entre les loyers annuels perçus et le prix d’achat du bien, sans prendre en compte les charges ni les impôts.

On déduit les charges (taxes, entretien, gestion…) des loyers annuels, puis on divise le résultat par le coût total de l’investissement.

La rentabilité brute ne tient pas compte des charges, tandis que la rentabilité nette intègre toutes les dépenses liées au bien.

Quel est le bon taux de rendement locatif ?

Un bon taux se situe généralement entre 4 % et 7 %, selon le type de bien et sa localisation.

Il se situe en moyenne autour de 3 à 5 %, selon les villes et les biens.

Oui, c’est excellent, mais cela peut aussi indiquer un risque plus élevé ou un bien dans une zone moins recherchée.

Ce qu’il faut retenir

  • La rentabilité brute est un indicateur de départ, mais elle est souvent trompeuse.
  • Il est essentiel de calculer la rentabilité nette, qui tient compte des charges, et la rentabilité nette après impôts.
  • De nombreux éléments influencent la rentabilité : emplacement, type de bien, gestion, fiscalité…
  • Pour un investissement réussi, il faut combiner stratégie, rigueur et anticipation.

Le conseil d’un expert Filianse

« Trop d’investisseurs s’arrêtent au chiffre brut. Or, la rentabilité réelle dépend de nombreux paramètres : fiscalité, vacance, charges, type de bail… Il vaut mieux un bien moins « rentable » sur le papier, mais stable, bien loué et géré, qu’un projet à haut rendement théorique mais risqué. »

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